Les comportements d’errance ou de déambulation sont fréquents chez les personnes ayant la maladie d’Alzheimer. En effet, 60% d’entre elle a ce types de comportements. Mais c’est quoi un comportement d’errance exactement ? Et que faire pour protéger la personne? On vous explique dans cet article.

C’est quoi un comportement d’errance ?

La personne peut déambuler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et pendant plusieurs heures. Cette errance peut prendre plusieurs formes :

  • Errance sans but, imprécise, sans destination
  • Errance avec but précis
  • Errance nocturne souvent associée à des troubles du sommeil ou à une incapacité à distinguer le jour de la nuit
  • Errance complexe accompagnée de gestes répétitifs

Ces comportements peuvent se révéler de plus en plus problématiques au fur et à mesure que la maladie se développe : les personnes oublient leur nom ou leur adresse, sont désorientées dans des endroits familiers, elles risquent de se perdre, de se mettre en danger…

Pourquoi déambule-t-il ?

L’errance ou déambulation est l’un des comportements du malade Alzheimer le plus difficile à comprendre pour les aidants. Il peut avoir plusieurs causes :

  • Un nouvel environnement qui rend la personne hésitante et désorienté
  • La perte de mémoire : la personne Alzheimer oublie la destination et cause de son déplacement
  • Le trop plein d’énergie
  • Le stress, l’anxiété, l’agitation
  • L’ennui et la solitude : déambuler peut être une manière de s’occuper
  • L’inconfort ou une douleur
  • La faim
  • La recherche du passé : la personne Alzheimer part à la recherche de quelqu’un ou quelque chose de son passé
  • La confusion jour-nuit

Solutions et aménagements

Pour améliorer le bien-être de la personne Alzheimer sujette à l’errance, il faut adapter son environnement de vie selon ses besoins.
Essayez de :

  • Lui proposer de marcher lors de promenade faites toujours à la même heure pour créer une routine
  • Rythmer les journées à l’aide de routines pour le lever, la toilette, le repas… Utilisez des supports visuels pour les routines !
  • Maintenir un rythme veille/sommeil en proposant des activités toniques le matin et plus relaxantes en fin de journée.
  • Faire en sorte que l’environnement soit calme et apaisant. Pourquoi ne pas créer un coin ou un espace Snoezelen ?
  • Déterminer ce qui rend la personne Alzheimer agitée : est-ce la faim, la douleur, la soif, l’envie d’aller aux toilettes ?
  • Rendre l’environnement intelligible pour la personne malade Alzheimer en indiquant la fonction de chaque pièce par des pictogrammes.
  • Installer des horloges de type « Synopte » (disponible sur www.hoplavie.fr) pour que la personne puisse mieux s’orienter dans la journée, notamment en cas de confusion jour/nuit.
  • Déterminer les moments de la journée durant lesquels la personne est en errance. Proposez à la place des activités pour l’occuper.
  • Camoufler les portes de sortie en les peignant de la même couleur que les murs ou en les couvrant
  • Mettre dans la poche des manteaux de la personne les informations sur son identité et son adresse.
  • Installer un dispositif qui émet un signal sonore lorsque la porte d’entrée s’ouvre. Cela peut être aussi simple qu’une petite clochette.

Amandine, community manager et rédactrice pour le blog Hop'Toys.

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